jueves, 2 de octubre de 2014

ARGENTINA: Bienvenidos a todos ¡!

Il était temps. Deux semaines en Argentine et jusque là, j’avais été incapable de trouver les mots pour décrire ce pays, cette expérience, la vie, ou du moins, ma vie ici. Encore imbibée de la fureur et chaleur musicales de la Colombie, le calme et la timidité argentins prendraient du temps à me provoquer.
La poésie ne faisait que commencer lorsque j’aterrissai à Buenos Aires. Aujourd’hui encore inconnue pour moi pour n’y avoir passé qu’une soirée, la capitale -qui me rappela non sans nostalgie notre vieille Europe- demeure encore à découvrir lors de mon retour du Nord du pays. Mais déjà, elle m’offrit un aperçu de ce que serait cette première partie du voyage en Argentine.
A table autour des premières empanadas et du premier Malbec, dans le quartier de San Telmo. Angeles, une amie d’ami, tombée du ciel, portant bien son nom, s’asseya, et tout naturellement, dans son lunfardo typique de la capitale, me demanda d’où j’étais/ce que je faisais/où j’allais. Mais pas comme on fait chez nous. Elle s’intéressa, vraiment. Conversa, et me donna son opinion avec modestie et respect- sur ma vie, mes envies, mes idées, mes rêves les plus secrets. Ce qui pourrait paraître une intrusion fût en fait une conversation honnête et chaleureuse. Au moment de me dire au revoir, elle m’écrivit en espagnol les mots suivants: “Toute rencontre; toute pierre porte une voix qui vient nous habiter. Aujourdhui je transporte une voix, jusqu’à ta rencontre suivante, la prochaine question, la nuit à venir. Quel bonheur la rencontre, quel bonheur la perte.”
Pierres / Pertes. Rencontres / Contes. Voix / Bonheur.
Sans même le savoir, elle avait tant raison. L’Argentine serait pour moi une voix portée non seulement par les rencontres que j’y ferais, mais également par la vibration des pierres et paysages que l’on traverserait, et par la présence de deux chères amies, messagères de douceur et de bien-être.
Et c’est qu’en Argentine, ou du moins dans mon Argentine, il semble difficile de parler de choses banales. Tout tourne autour de l’émotion, du travail personnel, des désirs et besoins de chacun. L’Argentine, à mi-chemin entre l’Amérique et l’Europe, mélange parfait des deux sans pourtant en être aucune, est cynique et ironique, elle porte sur le dos un passé douloureux dont elle ne parle qu’avec hésitation. A la fois timide, poétique et mélancolique, un quelque peu perturbée peut être, elle semble toutefois réaliste, débrouillarde et pleine de gratitude. Elle sait toujours être heureuse, éternelle rêveuse qui ne nie pourtant jamais sa dure réalité. Elle sait transformer les problèmes en tremplin pour s’élever, survivre, en trouvant toujours une façon de faire, en faisant confiance à la vie. Elle abrite des lieux merveilleux: vastes paysages, contrées inconnues, montagnes colorées, petits villages silencieux. Sensible et sincère, elle est aussi la mère d’une patrie nomade, agréable et bon vivante, qui croit en l’absurdité de la vie mais jamais en l’impossible, qui se laisse connaître un peu plus timidement que le reste des latins, mais -qui sait?- peut être plus sincèrement. 
Dès le lendemain de mon arrivée, nous prîmes un vol pour le Nord-Est d’abord, Iguazu, puis, après de longues heures de bus, pour le Nord-Ouest argentin, ou NOA, comme disent les gens d’ici. Rassurez-vous, le voyage en Argentine ne serait pas le même sans ces longues traversées de terres désertes en bus. A chaque assoupissement, on se réveille en se demandant où l’on est, en pleine savane, steppe ou désert- sans pourtant faire l’effort d’interroger les autres. Il y a quelquechose de très spécial à être perdu au beau milieu de nulle part, ces paysages sans fin aidant à transmettre ce sentiment de solitude, de poésie, de réflexion.
Sur ce, bonne route à tous; Nos vemos por el Norte !
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Era hora. Dos semanas en Argentina y hasta ahora, me había sentido sido incapaz de encontrar las palabras para describir este país, esta experiencia, la vida o al menos, mi vida aquí. Aún envuelta en el furor y calor musicales de Colombia, la calma y timidez argentinos tardarían algún tiempo en provocarme.
La poesía no hizo más que empezar en cuanto aterrizé en Buenos Aires. La capital me recordó con algo de nostalgia a nuestra vieja Europa. Todavía me queda entera por descubrir, habiendo pasado solo una noche. Aún así, me ofreció una primera idea de lo que sería la primera parte de mi viaje por Argentina.
Sentados en la mesa en un bar de San Telmo, con los primeros Malbec y empanadas. Angeles, una amiga de amigo, se sentó, y con total naturalidad, en su típico lunfardo porteño, me preguntó quién era, de dónde, qué hacía y hacia donde iba. Pero no como lo hacemos nosotros. Se interesó, realmente. Conversó, me dió su opinión –siempre con respeto y modestia- sobre mi vida, mis deseos, mis ideas, mi sueños más secretos. Lo que podría parecer una intrusión fue más bien una conversación honesta. Cuando se despidió de mi, me escribió: 'Cada encuentro, cada piedra tiene una voz que pasa a habitarnos. Ahora llevo una voz más hasta otro encuentro, otra noche, otra pregunta.. Qué alegría el encuentro. Qué alegría la pérdida.'
Piedras/Pérdidas. Encuentros/Cuentos. Voces/Alegrías.
Ché, Qué razón tenía la boluda. La Argentina para mí sería una voz llevada por los encuentros, por la sencilla vibración de las piedras y paisajes que cruzaríamos, y por la presencia de dos queridas amigas, mensajeras de dulzura y bienestar.
Y es que en Argentina, o al menos en mi Argentina, es muy difícil hablar de cosas banales. Todo gira entorno a la emoción, al trabajo personal, a los deseos, a la idiosincrasia de cada uno. Argentina, a medio camino entre América latina y Europa, mezcla perfecta de las dos sin ser ninguna de ellas, es cínica, irónica y porta un pasado doloroso del que solamente habla a escondidas. Es a la vez tímida, poética y melancólica, quizás algo perturbada, aunque parece realista, desenvuelta y agradecida. Siempre sabe ser feliz, es una gran soñadora que sin embargo nunca niega su dura realidad, la insoportable levedad del ser. Sabe convertir los problemas en trampolín y elevarse, para sobrevivir, siempre encontrando la manera, sabiendo escuchar y confiar en la vida. Alberga una naturaleza maravillosa: paisajes extensos, montañas coloradas, pueblos silenciosos. Sensible y sincera, es madre de una patria nómada, agradable y que sabe gozar, cree en la absurdida de la vida aunque no en lo imposible y se deja conocer con más timidez que el resto de latinos, pero quién sabe, quizás con más sinceridad.
Al día siguiente de mi llegada, tomamos un vuelo para el Noreste, Iguazu, y tras largas horas de autobús, para el Noroeste argentino, o  como dicen aquí, el NOA. EL viaje por Argentina no sería lo mismo sin esas largas travesías de tierras desérticas. Cada vez que uno se duerme, se despierta preguntándose dónde está, en plena savana, estepa o desierto. Hay algo muy especial en el estar perdido en medio de la nada, los paisajes ayudan a transmitir un sentimiento de soledad, de poesía, de reflexión.
Buen viaje a todos, nos vemos por el Norte!

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