martes, 30 de septiembre de 2014

MEDELLIN, tierra paisa

Medellin, placée dans une vallée entre deux monts, à l’Est et à l’Ouest, est à mes yeux un symbole du passé et du présent de la Colombie, probablement la ville la plus contradictoire et changeante du pays ainsi que la meilleure façon de conclure mon périple en Colombie.
Quand on dit Medellin en Europe, on entend encore les noms de Pablo Escobar il y a 20 ans, du cartel de Medellin, des bombes qui font exploser les statues de Botero sur la place principale, de la terreur, des paramilitaires qui dominaient et régentaient la ville en alliance avec le gouvernement il y a seulement 10 ans... Un passé tragique, violent, et très récent.
Ici, et maintenant, quand on dit Medellin, on entend transformation, innovation, ville verte et changeante. Aimée dans tous le pays, plutôt bien organisée, parsemée de parcs et d’arbres, c’est la ville la plus innovatrice de toute l’Amérique latine et la plus admirée en Colombie.
Le métro y fonctionne bien, des logements sociaux ont été construits, le télépherique passe par-dessus les Comunas pour desservir les quartiers les plus pauvres (les favelas d’ici, où sont nés les fameux ‘sicarios’, les tueurs sur mesure), le tram va bientôt être inauguré, l’architecture est moderne et intelligente. Organisée en “estratos”, les quartiers les plus riches correspondent à l’estrato le plus élevé (numéro 6) où leurs habitants payent plus de charges que dans les quartiers plus pauvres aux estratos moins élevés.
Les paisas, heureux de voir leur ville si changée, sont ravis de la montrer aux visiteurs, d’autant plus que leur voisine, Cali, qui abritait le fameux Cartel de Cali, n’a malheureusement pas vécu une telle transformation – et ça, les paisas en sont fiers.
Par ailleurs, les quartiers riches, El Poblado et Laureles, sont très trendy avec des cafés et des restaurants superbes, de la nourriture organique et saine à gogo, la musique en live, les boîtes à la mode – les quartiers bobo de Medellin. C’est ici que traînent les plus beaux jeunes du pays, bien que leur beauté ne soit pas toujours naturelle (les femmes, très sophistiquées, sont pour la plupart refaites avant l’âge de 25 ans…)
Mais toutefois, tout n’est pas si rose et la ville est encore assez dangereuse dans certains quartiers, les comunas sont encore très divisées, et les efforts d’intégration sociale parfois insuffisants.
Quand bien même, le séjour à Medellin fût un régal et un cadeau. Accueillie par un ami paisa (les gens qui habitent la région), sa femme et ses parents, on m’a soignée aux petits oignons et montré les coins les plus insolites de Medellin, avec un énorme tour du centre ville, raconté les anecdotes sur l’histoire de la ville les plus invraisemblables, introduite à l’université de Antioquia, fait visiter le village colonial de Sante Fe de Antioquia, fait connaître les comunas du haut du téléphérique, sans oublier les dîners, bars et soirées dans le quartier du parque Lleras dans El poblado, et aah, les délicieux repas familiaux.

Ce qui m’a le plus plu: plonger dans l’histoire de Medellin à travers la découverte de ses ruelles, (enfin!) comprendre le passé compliqué de la Colombie sous tous ses angles à travers les yeux d’une famille qui me l’explica avec honnêteté, passer d’ agréables soirées vers El Poblado y el Lleras, les escapades dans les villages alentour, el Oriente y el Occidente, mais surtout, surtout…  vivre avec des gens bons et généreux, et découvrir la chaleureuse vie colombienne en famille !

©2014 Julie Cayrol. Santa Fe de Antioquia
©2014 Julie Cayrol. Santa Fe de Antioquia
©2014 Julie Cayrol. Santa Fe de Antioquia
©2014 Julie Cayrol. Santa Fe de Antioquia
©2014 Julie Cayrol. Santa Fe de Antioquia
©2014 Julie Cayrol. Santa Fe de Antioquia
©2014 Julie Cayrol. Santa Fe de Antioquia
©2014 Julie Cayrol. Santa Fe de Antioquia
©2014 Julie Cayrol. Santa Fe de Antioquia
©2014 Julie Cayrol. Santa Fe de Antioquia
©2014 Julie Cayrol. Medellin, estatua del pajaro de Botero
©2014 Julie Cayrol. Medellin, Plaza de las estatuas de Botero
©2014 Julie Cayrol. Medellin, Plaza de las estatuas de Botero
©2014 Julie Cayrol. Medellin,Comunas. Santo Domingo
©2014 Julie Cayrol. Pueblo del Retiro, Oriente
©2014 Julie Cayrol. Pueblo del Retiro, Oriente
©2014 Julie Cayrol. Pueblo del Retiro, Oriente
©2014 Julie Cayrol. Pueblo del Retiro, Oriente. Juan y su Papa



viernes, 26 de septiembre de 2014

SALENTO, el eje cafetero

 Sin duda alguna, uno necesita descansar tras el trek de la Ciudad perdida. Elegí para ello, la zona del eje cafetero, y como estrella el pueblo de Salento. Mi plan era tomar café y descansar en la plaza del pueblo. Acabé haciendo eso mismo, y (más!) caminatas por el valle de cocora, paisaje que parece sacado de un sueño con su bosque de palmas de cera gigantes. Pueblito de montaña, Salento es tranquilo, seguro y muy lento. Los hombres llevan sombrero, juegan al billar y al tejo, y a las mujeres se les oye cantar desde la ventana, a la vez que pasan los caballos rumbo al valle. La mejor atracción es ver pasar a la gente en la calle real o en la plaza principal. Es de esos lugares que atrapan, y en los que uno podría quedarse días y días, conversando con la gente al ritmo del valle, dando paseos, preciosos y tomando cafés y tartas deliciosos. Los paisas, habitantes de alli, todavía son más amables que el resto de los colombianos si cabe, y con un acento y unas expresiones todavía más pegadizas. El hostal tralala me ofreció la comodidad que necesitaba después de mi aventura en la jungla, conocí a otros viajeros muy simpáticos, y el clima más templado y seco del eje cafetero me permitió enfriar el alma y secar la ropita al sol. Fueron unos lindos días de descanso.
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Après le trek de la ciudad perdida, il était absolument nécessaire de se reposer. J’ai donc choisi, pour ce faire, la zone du café ou eje cafetero, et le petit village de Salento. Mon idée originale était de me reposer et de boire du café. C’est tout à fait ce que j’y ai fait; mais en y ajoutant une petite marche en plus dans le Valle del Cocora, dont les paysages sont dignes d’un rêve, avec la forêt de palmiers de cire géants. Petit village de montagne, Salento est calme, sûr et tranquille. Les hommes à chapeau sur la tête jouent au billard et au tejo, quant aux femmes, on les entend chanter depuis les fenêtres des maison paisas, alors que passent les chevaux en trottant en direction du Valle. Le meilleur passe-temps est de voir les gens passer le long de la calle real ou la place principale. C’est un endroit qui absorbe, où l’on passerait facilement des jours et des jours à discuter avec les gens, à faire des ballades, à boire des cafés délicieux. Les paisas, habitants de la région sont encore plus gentils que dans le reste de la colombie, et leur accent caractéristique est encore plus chantant. L’hostal tralala m’a donné tout le confort dont j’avais besoin en sortant du trek, j’ai rencontre d’autres voyageurs charmants, et le climat sec et tempéré de la zone à culture de café m’a permis de refroidir mon âme encore émus et de faire sécher mes habits au soleil ! De très bonnes journées de détente à Salento.

©2014 Julie Cayrol. Vista desde Salento

©2014 Julie Cayrol.  Salento
©2014 Julie Cayrol. Calle Real, Salento
©2014 Julie Cayrol. Calle Real, Salento
©2014 Julie Cayrol. Plaza, Salento
©2014 Julie Cayrol. Valle del Cocora
©2014 Julie Cayrol. Valle del Cocora
©2014 Julie Cayrol. Bosque de Palmeras de Cera. Valle del Cocora
©2014 Julie Cayrol. Bosque de Palmeras de Cera. Valle del Cocora
©2014 Julie Cayrol. Bosque de Palmeras de Cera. Valle del Cocora
©2014 Julie Cayrol. Bosque de Palmeras de Cera. Valle del Cocora
©2014 Julie Cayrol. Bosque de Palmeras de Cera. Valle del Cocora
©2014 Julie Cayrol. Bosque de Palmeras de Cera. Valle del Cocora

domingo, 21 de septiembre de 2014

CIUDAD PERDIDA: un cuento de superación

“Buenos dias… Buenos dias… ”. Le guide nous réveille d’une voix douce. Il est à peine 5 heures 30, la lueur du jour est encore timide, il fait toujours frais. Mon voisin de lit, et compagnon de marche, me demande, à travers la moustiquaire, comment vont les ampoules aux pieds et les courbatures aux jambes. Il semblerait qu’il ait cessé de pleuvoir, après l’impressionant orage de la veille. Le dîner était bon, je pense à moitié endormie- étonnant que tous les jours, ils amènent de quoi faire de très bons repas sur des mules. Quant à l’eau, ces petites pastilles purificatrices font finalement bien leur travail. Les camps en pleine jungle, des lits superposés en bois, sont spartiates mais confortables. J’ai du avoir un peu de fièvre hier, me dis-je, je me sentais faible. Sûrement la fatigue, l’effort physique, l’inflammation.
Les visages encore gonflés, tout le monde se salue le matin. Difficile de se mettre en marche. Heureusement Dani, le guide, qui connaît très bien la region, pour avoir fait le trek 700 fois en 26 ans; en pleine forme du haut de ses 48 ans et toujours souriant, nous remonte le moral. Café, fruits, oeufs, arepas: un bon petit déjeuner pour se mettre en route.
Après deux jours de marche, dans la nature totale, 8 heures chaque jour, et une ascension progressive, nous atteignons la Ciudad Perdida aujourd’hui, dimanche. Encore des cascades, encores des rivières, encore une jungle dense qui laisse à peine pénétrer la lumière, encore l’humidité, encore la chaleur… pour  arriver à ces ruines en forme de terrasses.
C’est splendide, la vue est grandiose, le groupe est heureux d’y être arrivé après les montées et 1200 escaliers. On a mal, mais on est heureux et Dani a preparé des bombons pour l’arrivée. Le groupe, soudé, écoute avec attention les histoires des tayrona et s’amuse à prendre des photos. Mais tout le monde ressent que ce qui est beau finalement, c’est toute l’aventure, plus que l’arrivée elle même.

Le contexte: Sierra Nevada de Santa Marta, tout prêt de la côte caribéenne. La ciudad perdida: un des villages de la civilization Tayrona qui habitait la région. Le climat, humide et très très chaud, saison de pluies torrentielles et d’orages tous les jours à partir de 15-16 heures.
Ce don’t il s’agit: un trek de 4 jours, à travers la montagne et la jungle pour atteindre cette fameuse Ciudad Perdida, ce qui suppose une ascension de 200 à 1200 mètres d’altitude. Beaucoup de marches, et beaucoup de côtes, beaucoup de boue, beaucoup de pluie. Des traversées de fleuves, de magnifiques cascades, des paysages verdoyants et inouïs.
Ce que ça suppose: un effort physique exigeant, des nuits passées dans des camps sous l’orage, sans électricité ni eau chaude, des habits pratiquement toujours mouillés pendant 4 jours. Des dîners à la chandelle avec ses camarades, à écouter des histoires sur les Tayrona o de la Colombie, à jouer aux cartes. Un guide merveilleux, originaire de la région, qui nous aide et nous accompagne, nous instruit et nous fait rire. Un superbe mélange  hétérogène de 12 personnes venues des 4 coins du globe, solidaires, optimistes, pleines de vie et d’énergie.
Ce qu’on en apprend: c’est un défi, le dépassement de ses limites, il faut se pousser à bout et comprendre que lorsqu’on n’en peut plus, on peut encore continuer. Croire en soi et accepter que la douleur des muscles et des pieds, est surmontable. C’est aussi se retrouver à marcher sous la pluie et à sautiller dans les flaques en se sentant petite fille à nouveau. Apprendre à demander de l’aide et à se laisser aider, ignorer nos idéaux européens d’autosuffisance, de femme qui peut tout faire toute seule et assumer que traverser les courants du fleuve avec l’aide d’un homme, c’est tout de même bien plus facile. Se solidariser, encourager les autres et se laisser encourager lorsqu’on fatigue. Accepter cette fatigue, la reconnaître, et ne pas en avoir honte. Apprendre à survivre avec trois fois rien et n’avoir besoin que de l’essentiel. Perdre la peur de la jungle et de la nature, des orages et des multiples insectes. Déconnecter du monde virtuel. Etre patient, quand il reste encore 5 heures de marche et qu’on se sent déjà épuisé. Dormir, n’importe où, n’importe comment, et dès 20 heures. Tout faire pour ne pas tomber malade.

Et enfin… finir le trek, enlever ses chaussures, prendre une bière fraîche, une bonne douche, embrasser ses compagnons de route, retrouver le monde civilisé, et être certain d’avoir vécu une des plus belles expériences de nos vies.
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 “Buenos días, Buenos días”.  El guía nos despierta de una voz muy suave. Apenas son las 5h30, la luz del día aún se muestra tímida, y todavía hace fresco. Mi vecino de cama, y compañero de caminata, me pregunta a través de la mosquitera por las ampollas en los pies y las agujetas de las piernas. Parece que hubiera dejado de llover, tras la impresionante tormenta de anoche, quizás lo que oiga ya solo sea el río. La cena estaba buena, pienso, impresionada de que traigan la comida diariamente en mulas y la preparen en las cocinas de los campamentos. En cuanto al agua, parece que esas pastillas purificadoras hacen bien su trabajo, Los campamentos son modestos, camas superpuestas de madera, pero bastante cómodas. Creo que anoche tuve algo de fiebre, me digo a mí misma, me sentía muy débil. Será el cansancio, el esfuerzo físico, la inflamación.


Las caras aún hinchadas por el  sueño, todo el mundo se saluda. Difícil ponerse en marcha. Afortunadamente Dani, el guía, que conoce muy bien la región por haber hecho el trek 700 veces en 26 años, en plena forma con sus 48 años de edad, y siempre sonriente, nos anima. Café, frutas, huevos, arepas. Un desayuno de campeones para ponerse en marcha.
Tras dos días de marcha en plena naturaleza, 8 horas al día, y una ascenso progresiva, llegamos al fin a la ciudad perdida. Más cascadas, más rios, más jungla tan densa que no deja penetrar la luz, más humedad, más calor… para llegar a estas ruinas en formas de terrazas. La vista es grandiosa, nos duele, pero el grupo está feliz de haber llegado tras cuestas y unas 1200 escaleras. Unidos, escuchamos con atención las historias sobre los tayronas mientras tomamos los dulces que nos tenía preparados Dani.
Poco a poco, todos toman consciencia de que lo más bonito es la aventura en sí, más que la llegada a la ciudad perdida.

El contexto : Sierra Nevada de Santa Marta, cerca de la costa. La ciudad perdida: uno de los pueblos de la civilización tayrona que habitaba la región. El clima, húmedo y muy caluroso, lluvias torrenciales y tormentas, todos los días  avpartir de las 3 o 4.
De lo que se trata: un trek de 4 días por montaña y jungla para llegar a la ciudad perdida, suponiendo un ascenso de 200 a 1200 metros de altitud. Muchas escaleras, cuestas, mucho barro, mucha lluvia. Travesías de ríos, maravillosas cascadas y paisajes impresionantes.
Lo que supone: un esfuerzo físico exigente, noches pasadas en el campamento bajo las tormentas, sin electricidad ni agua caliente, ropa prácticamente siempre mojada. Cenas a la luz de la vela con los compañeros, escuchando las historias de los tayrona o de Colombia, jugando a las cartas. Un maravilloso guía, que nos ayuda y nos acompaña, nos enseña y nos hace reír. Un grupo heterogéneo de 12 personas venidas de los 4 rincones del planeta, solidarios, opptimistas, llenos de vida y de energía.
Lo que se aprende: a superar sus límites, un verdadero reto. A entender que cuando uno piensa que no puede más, siempre puede. A creer en sí. El dolor es soportable. Caminar bajo la lluvia, pisando charcos, y sentirse de nuevo niña pequeña. Aprender a pedir ayuda y dejarse ayudar, ignorando nuestros ideales europeos de autosuficiencia, de mujer que puede con todo, y entender que atravesar las corrientes de un río con la ayuda de la fuerza de un hombre, es mucho mejor. Solidarizarse, dar ánimos y recibirlos cuando se está cansado. Aceptar el cansancio, reconocerlo, y no avergonzarse de ello. Vivir solo con lo esencial. Perder el miedo a la jungla y a la naturaleza, a las tormentas, a los insectos y bichos. Desconectar del mundo virtual (y que tu móvil muera, por cierto). Ser paciente, cuando quedan 5 horas de marcha y uno ya siente el agotamiento. Dormir en cualquier lugar de cualquier manera, desde las 8 de la noche. Hacer todo lo posible para no caer enfermo.

Y finalmente, acabar el trek, quitarse lo zapatos, tomar una cerveza fria y una ducha, abrazar a sus compañeros de ruta, volver a la civilización, recordar los paisajes asombrosos, y sentirse totalmente seguro de haber vivido una de las experiencias más bonitas de su vida.

© 2014 Julie Cayrol. Camp dia 2

© 2014 Julie Cayrol. Camp dia 2
© 2014 Julie Cayrol
© 2014 Julie Cayrol
© 2014 Julie Cayrol. Un grupo simpatico
© 2014 Julie Cayrol, nuits à la chandelle
© 2014 Julie Cayrol, nuits à la chandelle
© 2014 Julie Cayrol, nuits à la chandelle
© 2014 Julie Cayrol
© 2014 Julie Cayrol
© 2014 Julie Cayrol
© 2014 Julie Cayrol
© 2014 Julie Cayrol

© 2014 Julie Cayrol. Dani el guia, y hojas de coca

© 2014 Julie Cayrol. Dani el guia, y hojas de coca

© 2014 Julie Cayrol. 
© 2014 Julie Cayrol
© 2014 Julie Cayrol. Niño Tayrona
© 2014 Julie Cayrol. Niño Tayrona
© 2014 Julie Cayrol. Niño Tayrona
© 2014 Julie Cayrol. Niño Tayrona
© 2014 Julie Cayrol. Dani y los niños Tayrona
© 2014 Julie Cayrol. Pueblo Tayrona
 
© 2014 Julie Cayrol. Las mulas cargando comida
© 2014 Julie Cayrol. Cruzando rios


© 2014 Julie Cayrol. Llegando a la ciudad perdida
Llegando a la ciudad perdida 
© 2014 Julie Cayrol. Llegando a la ciudad perdida
© 2014 Julie Cayrol. Llegando a la ciudad perdida
© 2014 Julie Cayrol.Dani risueño en la ciudad perdida
© 2014 Julie Cayrol. Alli arriba
© 2014 Julie Cayrol. Llegando a la ciudad perdida
© 2014 Julie Cayrol. Llegando a la ciudad perdida
© 2014 Julie Cayrol. Ciudad perdida



© 2014 Julie Cayrol. Dani y el chamán
© 2014 Julie Cayrol. Cruzando ríos
© 2014 Julie Cayrol. Cruzando ríos